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À la limite de Ballan et d'Artannes, la ferme de Colombrioux, située sur la commune d'Artannes, évoque le pigeon et son élevage, et plus spécifiquement le colombier (du latin columbus , pigeon ; le nom de Coulon a la même origine et s'est appliqué à l'éleveur de pigeons). De la Croix Freslon à la Bruère(déformation populaire de « bruyère »), nous arrivons à la Salamandre : le nom signale un endroit humide, mais il reflète sans doute aussi les anciennes croyances qui s'attachaient à ce petit batracien, auquel on attribuait le pouvoir de vivre dans le feu et de l'éteindre. Les Robinières, à la limite d'Artannes, doivent leur nom à un ancien propriétaire nommé Robin, patronyme répandu dont les registres paroissiaux du XVIIe siècle ont gardé la trace. D'après Carré de Busserolle, il s'agit d'un ancien fief relevant du château de Montbazon.
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Il appartenait en 1535 à Charles Sorde, valet de chambre du roi ; en 1583 à Perrine Collin, veuve de François Robin ; en 1679 à Jacques Lefebvre, conseiller au présidial* de Tours. Non loin des Robinières, le lieu-dit la Billette signale la limite des communes de Ballan, de Joué et d'Artannes. Comme le rappelle J. Maurice, l'élaboration du cadastre, en 1825, avait été précédée par une vérification attentive des limites communales, marquées de place en place par de petites bornes rondes nommées"la Billette". La « billette » qui subsiste près des Robinières avait une particulière importance, puisqu'elle marquait la jonction de Ballan, d'Artannes et de Joué. On sait gré à J. Maurice d'avoir rappelé la tradition selon laquelle les trois maires, lorsqu'ils avaient un différend, avaient coutume de le vider – en même temps
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qu'une bonne bouteille- sur cette billette, " chacun gardant les pieds sur son territoire ».