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Historique: Juillet 1995 : à l’initiative de l’association des Amis de la Bibliothèque, réunion en mairie de Ballan pour envisager un démontage et une reconstruction de la choquette menacée.
novembre 1996 : démontage du bâtiment piloté par l'association ouvrière des Compagnons du Devoir avec le concours de jeunes du Foyer de la Commanderie et de bénévoles.
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avril 1997 : signature d'une convention entre la Commune de Ballan-Miré, maître d'ouvrage, et l'association des Amis de la Bibliothèque, maître d'œuvre de l'opération.
juin 1997 : autorisation de reconstruire accordée.
septembre 1997 : début de la reconstruction par des stagiaires de l'association ouvrière des Compagnons du Devoir et lancement d'une souscription avec l'association des Amis de Ballan-Miré et de ses Sites qui permettra d’assurer la
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nourriture des jeunes compagnons-stagiaires au Foyer de la Commanderie à Ballan.
octobre 1998 : inauguration de la choquette reconstruite.
février 1999 : aménagement paysager réalisé par les services techniques municipaux.
octobre 1999 : reconstitution d’une parcelle viticole autour de la choquette
GROTTES, CANTINES ou CHOQUETTES... page 04/12
Les maisonnettes de vigne, encore nombreuses en Touraine, offraient au vigneron et à son cheval un abri lorsqu’ils partaient vers la parcelle éloignée de la ferme pour une journée de travail. Elles prennent des appellations variables suivant le terroir. Sur un espace restreint (Ballan et Druye selon l'historien J.M. Rougé), on les désigne sous le nom de "choquette" qui rappelle que c’était le lieu où les vignerons "choquaient" c'est-à-dire dégustaient le vin nouveau.
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GROTTES, CANTINES ou CHOQUETTES...
Si les "grottes" du Chinonais se dressent encore au cœur de vignobles prospères, les "choquettes" ballanaises ont perdu leur environnement viticole et disparaissent les unes après les autres. Le sauvetage de l'un de ces témoins était donc indispensable.
BRINS D'HISTOIRE ET SOUVENIRS AUTOUR DE QUELQUES ARPENTS DE Vigne page 06/12
Jusqu'au début des années 1990, la choquette du Champ Romain et les quelques rangs de vigne proches étaient un des derniers vestiges de la viticulture à Ballan. La pièce du Champ Romain était divisée en parcelles longues et étroites, fruits de multiples partages familiaux où chaque héritier exigeait quelques rangs de vigne dans un terroir de qualité. Parmi ces nombreux propriétaires, celui qui avait fait édifier une construction si élégante demeure inconnu car les maisonnettes de vignes sont rarement signalées dans les
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BRINS D'HISTOIRE ET SOUVENIRS AUTOUR DE QUELQUES ARPENTS DE VIGNE.
actes notariés. Il choisit des matériaux nobles et ajouta, sur la façade arrière, une écurie en appentis. De même, il fit creuser, à l'un des angles, une citerne alimentée par les eaux de gouttières. La "choquette" était donc plus qu'un abri. L'eau de pluie permettait la préparation des produits de traitements (bouillie bordelaise ou produits soufrés). On pouvait y venir pour la journée au moins, assuré d'un certain confort grâce à la cheminée et... au caveau avec sa petite réserve de bonnes bouteilles.
BRINS D'HISTOIRE ET SOUVENIRS AUTOUR DE QUELQUES ARPENTS DE VIGNE. page 08/12
Au fil des ans, les parcelles de vigne avaient été abandonnées une à une et le dernier propriétaire avait abattu l'écurie en mauvais état. Proche de la route de Chinon, la choquette de Champ Romain était un abri souvent visité par les vagabonds et, pendant la dernière guerre, elle servit même de refuge à des maquisards cherchant à se faire oublier après un coup de main contre l’occupant.
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BRINS D'HISTOIRE ET SOUVENIRS AUTOUR DE QUELQUES ARPENTS DE VIGNE.
La construction de la bretelle autoroutière menaçait de précipiter sa disparition. Démontée en novembre 1996 et reconstruite sur la Pièce des Dix Arpents, à l'une des nouvelles entrées autoroutières de la commune, la choquette avec son décor paysager rappelle ce que fut la viticulture à Ballan jusqu'au milieu du XXème siècle
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Novembre 1996: Démontage de la Choquette
Septembre 1997: Remontage de la Choquette près de Bois Gibert
À BALLAN, AU TEMPS DES VIGNES. page 10/12
On a peine à imaginer aujourd'hui que la commune de Ballan-Miré, pendant des siècles, et jusqu'à une époque relativement récente, a entretenu une solide tradition viticole. Les témoignages sont cependant abondants. À la fin du XVIlI ème siècle, la vigne à Ballan compense la pauvreté des sols ; le Cahier de doléances de la paroisse signale que "le peu de vigne qu'il y a, a été jusqu'à présent l'objet le plus intéressant, puisqu'il a occupé au moins la moitié [des habitants]. laquelle moitié n'a eu d'autre ressource pour sa subsistance que cette culture." Au cours du siècle suivant, la vigne va s'étendre et les vins de Ballan gagner en renommée. En 1820, le Conseil municipal,
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pour justifier la demande d'un bureau de vente de vin, précise : "Sur ce que le tiers de la commune est actuellement en vignes et cette culture augmentant tous les jours, Ballan peut rivaliser pour son vignoble avec les communes environnantes". En 1827, devant la Société d'Agriculture d'Indre-et-Loire, un rapporteur écrit qu'il faudrait "partager nos vins en quatre ou même cinq classes : les vins rouges de Joué et de Ballan, dit nobles ; les vins rouges de la Côte du Cher et de la Côte de la Loire jusqu'à Langeais ; les vins rouges de l'arrondissement de Chinon dont le canton de Bourgueil produit les plus estimés ; les vins blancs de Vouvray et de Rochecorbon ; enfin les vins blancs communs de Montlouis et tous autres du département." Entre le début et la fin du siècle, la superficie plantée en vigne va passer de 202 à 406 hectares.
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La fin du XIXème siècle va aussi marquer le début du déclin. Crise du phylloxéra, inadaptation de la taille des exploitations, le vignoble ballanais ne sera plus désormais un concurrent pour d'autres terroirs de Touraine devenus prestigieux. Quels étaient ces vins qui firent un temps la célébrité de Ballan ? On pense d'abord au "Noble Joué", ce rosé encore réputé que l'on forme par l'association de trois cépages, gris meunier, pineau gris et pineau noir ; en fait, seules quelques vignes voisines de Joué-lès-Tours (les secteurs tout proches de la Carte et de la Haye) pouvaient produire ce vin. Les viticulteurs ballanais vendaient surtout leurs vins rouges, issus de cépages français comme le Cot, le Groslot, le Gamay ou le Pinot noir. La replantation autour de la choquette a recréé cet environnement.